Grève du 9 février : Solidarité avec les enseignants « résidents » des lycées français à l’étranger

Le Groupe FDM-ES à l’Assemblée des Français de l’Etranger s’inquiète de la situation de nombreux professeurs des écoles en poste à l’étranger, ayant le statut de « résident ». Ces enseignants effectuent également un travail remarquable et sont essentiels pour maintenir la qualité de l’enseignement français à l’étranger et pour la diffusion de la langue Française.

Ce jeudi 9 février, de nombreux enseignants de plusieurs lycées français à l’étranger seront en grève.

Ce mouvement fait suite au refus de renouvellement de détachement d’une cinquantaine de ces enseignants détachés d’académies qui sont déficitaires en enseignants et qui pensent ainsi renflouer leurs effectifs en rappelant les personnels qu’elles ont détachés auprès de l’AEFE.

Du point de vue des académies déficitaires, rappeler des enseignants détachés est à la fois injuste et inefficace.

Ce système est injuste car il n’est pas tenu compte de la situation réelle de ces enseignants à l’étranger qui, souvent, vivent hors de France avec leurs familles depuis des années et y sont pleinement installés. Il est à noter que le statut de résident a été conçu précisément pour les distinguer des expatriés, payés davantage mais avec une obligation de mobilité.

Ce système est inefficace car les académies déficitaires qui rappellent leurs enseignants n’en récupéreront en réalité qu’une toute petite partie. La grande majorité, pour lesquels les liens avec leur pays d’accueil sont consolidés depuis des années, voire des dizaines d’années, se mettront en disponibilité, ou démissionneront tandis que leurs postes seront attribués à d’autres enseignants détachés de l’Education Nationale. Ce faisant, pour les établissements à l’étranger, ces refus de détachement déstabilisent sérieusement la préparation de l’année scolaire suivante.

Par ailleurs, dans une même académie, tous les professeurs des écoles devraient être traités de la même manière en matière de mobilité, sans discrimination. Or il est demandé à ces enseignants résidents une mobilité qui n’est pas imposée à leurs homologues restés en France.

Le groupe FDM-ES dénonce la distorsion existant entre :

– le statut légal des résidents, à savoir sous contrat « renouvelable », et la pratique devenue coutumière et humaine de pérenniser ces situations d’une part

– et le caractère inhumain d’une pratique, récente et en voie de généralisation, visant à rappeler des enseignants dans leur académie d’origine au bout de très nombreuses années, voire même à quelques années de la retraite d’autre part.

Le groupe FDM-ES demande que les décisions d’affectation des enseignants sous statut « résident » à l’étranger fassent l’objet de concertations. Tant qu’un poste à l’AEFE existe, que l’enseignant qui l’occupe souhaite la reconduction de son contrat et que l’AEFE ne s’oppose pas à une reconduction du personnel concerné, le détachement doit pouvoir être renouvelé.

Dialogue des bourses : les informations que votre poste doit vous envoyer

Dialogue des bourses : les informations que votre poste doit vous envoyer

Nous sommes actuellement dans la phase de définition de l’enveloppe budgétaire nécessaire à la couverture des besoins. C’est une phase préalable au dialogue de gestion. Celle-ci est très clairement définie dans les instructions de l’AEFE. A la date de clôture d’instruction des dossiers fixés par l’AEFE, les dossiers pré-instruits dans ce cadre par l’agent consulaire en charge directe du dossier sont présentés au chef de poste accompagnés du montant de l’enveloppe qui leur correspond et de l’enveloppe de référence transmise par l’AEFE.

À ce stade, préalablement à l’ouverture du dialogue de gestion :

Budget : Le président du conseil consulaire doit vous informer, ainsi que les autres membres du conseil consulaire des bourses scolaires, des éléments suivants :

  • Montant de l’enveloppe de référence du poste (ou enveloppe prévisionnelle)
  • Montant de l’enveloppe des besoins recensés par le poste après instruction des dossiers en stricte application du barème (calculés par le logiciel Scola)
  • Mesures d’ordre général éventuellement envisagées pour faire coïncider les montants des deux enveloppes.
  • Nombre de demandes instruites, décliné en dossiers recevables, ajournées et rejetés (évolution par rapport à la campagne précédente).
  • Liste des dossiers recevables, ajournés et rejetés – Attention : à ce stade, l’ajournement et le rejet ne doivent en aucun cas être utilisés comme variable d’ajustement des besoins du poste à l’enveloppe de référence du premier CCB.
  • Évolution des paramètres afférents à la campagne par rapport à la campagne précédente (évolution de la demande, évolution de l’IPPA, du taux de chancellerie, des tarifs (si connus), des seuils d’exclusion en matière de patrimoine,…).
  • Le cas échéant, arguments fondant l’estimation des besoins complémentaires au-delà des besoins calculés selon la stricte application du barème.

Réunion d’information : Vous pouvez solliciter une réunion, lors de laquelle votre poste veillera, après validation de l’instruction des dossiers de demandes de bourse dans l’application Scola, à présenter à tous les membres du CCB une synthèse de la situation du poste à ce stade de la campagne. Il convient d’exposer a minima à cette occasion les points suivants.

Consultation des dossiers : Tout membre disposant d’une voix délibérative peut venir consulter les dossiers des demandeurs dès le début de la période du dialogue de gestion (entre le 12 et le 19 octobre pour le rythme Nord, avant le 3 octobre pour le rythme Sud). Cette consultation permettra de formuler d’éventuelles propositions sur les demandes de pondération qui seront transmises à l’AEFE.

Cécilia Gondard 

Crédits photo : Frédéric Buisson – Creative Commons